Dans cet article nous partons à la rencontre d’Elise, fondatrice de Caoufé. Elle nous en dit plus sur son parcours et les raisons de cette initiative, créer un café de spécialité accessible à tous les niveaux: palais, discours et prix.
Pouvez-vous tout d’abord nous en dire plus sur Caoufé et votre activité ?
Caoufé est une jeune marque qui a vocation à démocratiser le café de spécialité, en le rendant plus accessible à tous les niveaux : palais, discours et prix. Je m’adresse donc principalement à des personnes qui ne connaissent pas encore le café de spécialité et souhaitent s’initier à une version plus savoureuse et plus responsable de leur boisson chaude du quotidien. Je travaille avec des micro-importateurs de manière à valoriser le travail de petits producteurs passionnés. Ensemble, nous faisons marcher le cercle vertueux du café de spécialité :).
Je vends mes cafés aux particuliers en ligne, sur le marché, et lors de petits évènements. L’aspect pédagogique est primordial pour moi et est au centre de ma stratégie de communication.
Je travaille également avec des entreprises à qui je propose des box personnalisées, que j’agrémente de douceurs sucrées artisanales, méticuleusement sourcées.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre mode d’assemblage ? Avez-vous un mode de production particulier ?
Je fais appel aux services de Juliette, torréfactrice indépendante talentueuse et passionnée. Ensemble, nous définissons les profils de torréfaction de mes cafés de manière toujours à plaire à ma clientèle.
D’après vous, pourquoi les cafés Caoufé sont-ils uniques ?
Je les présente souvent comme une belle première étape dans l’univers du café de spécialité. Après quelques mois d’observation, j’ai constaté que mes clients préféraient les cafés ronds et chocolatés, et n’étaient pas forcément prêts à aller vers plus d’acidité. Ils préfèrent également une boisson avec du corps et de la sucrosité. C’est avec ce constat en tête que je choisis mes cafés, et que Juliette trouve le profil de torréfaction idéal. Les cafés Caoufé sont donc uniques car en plus d’être traçables, ils répondent aux exigences d’une clientèle bien précise, qui recherche des arômes et des saveurs, sans pour autant avoir vocation à devenir des experts en cafés fins.
Je propose aussi toujours dans mon offre un café aux notes aromatiques plus complexes, pour répondre aux attentes des buveurs plus avertis et pour proposer une « seconde étape » à mes clients lorsque je pense que cela est le bon moment.
Avez-vous déjà réalisé un voyage dans des plantations ?
J’ai lancé Caoufé en plein COVID et n’ai donc pas encore eu cette chance. Je fais néanmoins pleinement confiance à mes « micro-importateurs » avec qui j’entretiens des relations étroites et qui font le lien avec les cultivateurs. Je reçois régulièrement des photos et vidéos de leurs voyages dans les plantations et en envoie également quand c’est possible aux cultivateurs. L’idée est de leur offrir une transparence « inversée » en leur montrant ce qu’est devenu le fruit de leur travail.
Que signifient pour vous les boissons chaudes ? Pourquoi de plus en plus de personnes consomment des produits venant de spécialistes tels que vous ?
Je pense que les consommateurs prennent petit à petit conscience que payer un produit qui vient de l’autre bout de la planète quelques euros au kilo n’est saint pour personne. On a en bout de chaîne un producteur qui ne peut vivre dignement de sa culture, et chez nous, des consommateurs qui se retrouvent avec un café maltraité, offrant une boisson brûlée et amère, sans la moindre saveur. Ces mêmes personnes recherchent qualité et transparence. De même, l’artisanat est de plus en plus plébiscité.
Si je ne me trompe pas, l’une de vos valeurs fondamentales est la transparence. Comment vous y prenez-vous ?
Je me demande toujours ce que j’attendrais comme information quant à mes produits, en tant que cliente. Je n’ai aucun tabou, et peux parler de chacun de mes cafés, la façon dont je les ai choisis et achetés, et la façon dont ils sont torréfiés puis vendus. J’essaye de communiquer régulièrement sur les réseaux sociaux et sur mon site sur les différents acteurs de la chaîne (producteurs, importateurs et torréfactrice) de manière à permettre au consommateur de faire un choix en toute conscience. J’essaye également de leur dire que ce niveau de traçabilité doit devenir la norme dans tous les secteurs.
Avez-vous une démarche écoresponsable ?
Dans ma vie privée comme pour Caoufé, la démarche est la même : je me demande toujours comment « faire mieux ». Comment limiter ou regrouper mes déplacements, comment choisir des fournisseurs responsables, comment limiter mes déchets, comment favoriser le VRAC et le recyclage, etc… Je ne suis pas forcément attachée aux labels, mais je pense que la transparence dans laquelle je travaille me permet de répondre « oui » à cette question :).
Quel est votre parcours à vous plus particulièrement ? Avez-vous toujours été dans le monde du café ?
Je travaille initialement dans le marketing digital et la communication. J’ai toujours été une grande buveuse de café mais ce n’est qu’il y a deux ans que j’ai découvert le café de spécialité, ses enjeux et ses arômes subtiles. C’est alors que je me suis dit : quand on consomme quotidiennement un produit, on doit avoir accès à sa meilleure version. Après une formation et quelques semaines de travail, j’ai créé Caoufé avec pour objectif de contribuer à démocratiser le café de spécialité. J’ai volontairement lancé très vite ma marque car souhaitant m’adresser à des personnes qui ne connaissaient pas ce produit, je voulais garder mon regard « neuf » et mon discours « grand public ». Entourée d’experts passionnés et bienveillants, je continue donc de me former au quotidien et de transmettre au maximum à mes clients :).
Un dernier mot pour conclure ?
Merci à Sensaterra de donner la parole à de petites marques autour d’un même objectif !
Un grand merci Elise d’avoir pris le temps de répondre à nos questions, et de nous avoir dit plus sur Caoufé!
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